• Des schémas pour enseigner la grammaire : les accents sur à, là, où

    Des schémas pour enseigner la grammaire : les accents sur à, là, où

     "Ààààààààà : préposition !!!"

    Les gestes peuvent se combiner avec des représentations schématiques, pour proposer des manières simples de réfléchir à certains problèmes orthographiques.

    Par exemple, pour éviter la fameuse confusion entre le "a" (verbe "avoir") et le "à" préposition, je propose aux élèves de penser au sens de ce qu'ils écrivent. Cette consigne est souvent incomprise, tant qu'on ne l'accompagne pas d'une aide gestuelle et schématique.

    Je leur montre que la préposition "à" peut être accompagnée le plus souvent d'un geste de monstration, assez semblable à celui qu'on fait pour mimer l'adjectif démonstratif (mais ça, je ne le leur dis pas, pour ne pas les embrouiller).

    Ex : "Je vais à (-->) la piscine" ; "Cette feuille est à (-->) toi", etc.

    Or, de manière heureuse, le geste de montrer du doigt a  l'aspect d'un accent grave.

    Donc, si je peux mimer un accent grave en montrant du doigt, c'est qu'il y a un accent.

     

    Cette technique permet d'éviter le critère de commutation habituel (On peut remplacer par "avait") et le critère de disposition (Il y a un participe passé derrière.). Je trouve qu'ils sont peu maniables et encombrent l'esprit plus qu'autre chose.

    Toutefois, il n'est pas question qu'elle se substitue à l'analyse en préposition et en verbe. Il s'agit bien davantage d'un raccourci de cette distinction, puisque le verbe "avoir" n'a pas ce sémantisme "directionnel", propre en revanche à la préposition.

     

    Allons plus loin : ce n'est pas seulement la préposition "à" qui peut subir ce traitement, mais aussi l'adverbe "là" et le pronom relatif "où".

    Ex : "Je suis là (-->)" ; "un endroit où (-->) il fait bon vivre", etc.

     

    Ce qui m'a permis de concevoir ce schéma, que j'affiche sur un des murs de ma classe, et qui permet d'un coup d'œil de se souvenir de la procédure à suivre :

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 7 Janvier 2014 à 13:22

    Cette idée me plaît bien. Je montrais déjà que l'accent pouvait être vu comme une flèche. Le geste peut être une bonne idée.

    Corrige la coquille "je ne le leur diS pas" !

    2
    Mardi 7 Janvier 2014 à 13:45

    C'est fait. Merci bien.

    J'espère éviter les raisonnements du type "On peut dire avait, donc on met un accent" ou "Il y a un verbe après donc on ne met pas d'accent".

    Sacré défi !

     

    3
    Mardi 7 Janvier 2014 à 20:56

    C'est une idée que j'avais "piquée" dans la série de manuels d'orthographe ORTH de J. et J. Guion. Eux aussi présentent l'accent grave comme une flèche.

    Une seule déception depuis bien des années que j'utilise ce "truc" : un élève qui disait "Il a une pomme... Je peux montrer la pomme alors, c'est à..."

    Heureusement, il a toujours été le seul à avoir détourné la règle ainsi...

    4
    Mardi 7 Janvier 2014 à 21:07

    Pour éviter ça, je fais pour "a" le geste de la possession. Ca peut aider.

    5
    Mardi 7 Janvier 2014 à 21:19

    Oui. J'essaie aussi d'employer souvent le verbe "posséder" et de montrer comme il est interchangeable avec le verbe avoir.

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